Des styles de bières traditionnels à la mode d’aujourd’hui

De sa naissance dans un garage jusqu’à sa commercialisation, découvrez l’histoire atypique de la bière La Lorette.

D'une simple passion,À la commercialisation...

Octobre 2013 : la Brasserie des Lorettes naît dans le garage d’une maison de Cormontreuil, petit village situé à l’extérieur de Reims, dans la Marne. Passionnés de bière depuis de longues années, mais encore étudiants, l’envie nous est venue de brasser notre propre recette en amateur. Nous devions créer une bière à notre goût et à notre image, fidèle à nos valeurs et à notre amitié, une vraie bière de copains. Cette initiative s’est également accompagnée d’un constat : pourquoi ne classifier les bières que par leur couleur ? N’y-a-t’il que la couleur comme différence parmi toutes les bières blondes, brunes ou ambrées ? Il fallait appeler et rappeler la bière par sa véritable classification.

Après l’achat d’un petit kit de brassage et d’une cuve de 40 litres, les premiers essais sont laborieux mais s’améliorent brassin après brassin. Destinée d’abord à notre consommation personnelle, notre bière commence à arriver chez famille et amis car il y a un véritable plaisir pour nous de partager le fruit de notre travail et de nos recherches. Le mot se propage assez vite et notre entourage nous sollicite régulièrement pour tester nos expérimentations. De notre côté, nous profitons de cet engouement pour prendre en compte les critiques et améliorer sans cesse nos petites recettes.

Le mot se propage assez vite et notre entourage nous sollicite régulièrement pour tester nos expérimentations. De notre côté, nous profitons de cet engouement pour prendre en compte les critiques et améliorer sans cesse nos petites recettes.

Après plusieurs brassins particulièrement concluants, nous sommes poussés par notre entourage à la commercialiser. D’abord peu enjoués par cette perspective, il fallait se rendre à l’évidence : nous devions faire partager la Lorette au plus grand nombre. Chacun de nous ayant une activité principale, nous nous sommes alors tournés vers Valéry Masclaux, artisan brasseur situé à Berméricourt, avec qui nous brassons aujourd’hui les recettes originales de la bière La Lorette. Notre première cuvée officielle, baptisée “Gold Saison”, voit le jour en novembre 2016.

Aujourd’hui, le garage de Cormontreuil reste le laboratoire de la brasserie et c’est dans ce même lieu que nous continuons à brasser pour expérimenter, élaborer et tester de nouvelles recettes.

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Notre brasseur

Notre artisan brasseurL’art du brassage par Valery Masclaux

La Brasserie Masclaux est née de ma passion pour le brassage de la bière et du désir de redécouvrir une bière rémoise. Après quelques recherches sur le passé brassicole rémois, un texte ancien attira mon attention : l’Édit de Notre Dame de Reims de 1625. Une véritable loi de pureté qui réglemente le brassage de la bière. C’est ainsi qu’un matin de novembre, j’ai mis en route ma petite brasserie de 50 litres pour réaliser une nouvelle recette. Quatre semaines plus tard, la première 1625 Blonde était dégustée.

La Brasserie Masclaux est domiciliée à Berméricourt aux portes Nord de Reims.

Valéry Masclaux

Pourquoi avoir choisiLa Lorette ?

Nos recherches et nos recettes nous font revenir dans les années 1880, période de la Belle Époque que nous affectionnons particulièrement. Nous tombons régulièrement sur des visages de femmes, notamment sur celles des “Gibson Girls”, dépeintes comme l’idéal féminin de cette époque outre-atlantique. Désireux de conserver l’image française de nos bières, nous relisons Emile Zola et sa célèbre série des Rougon Macquart. En quête d’inspiration, nous remarquons que l’auteur désignait son héroïne Nana comme étant une Lorette, femme de joie de l’époque habitant le quartier de Notre-Dame de Lorette, à Paris.

La Lorette allait devenir l’égérie de chacune de nos cuvées, portrait représentatif de toute cette époque et de cette classe sociale.

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Quelle est notre démarche ?La valorisation du savoir-faire français

Parce que nous souhaitons participer à la valorisation des savoir-faire locaux, nous travaillons avec de nombreux fournisseurs du Nord-Est de la France. Les céréales sont issues des plaines agricoles françaises avant d’être maltées par une malterie de l’Aube. Les variétés de houblon proviennent exclusivement d’une coopérative d’Alsace. Les levures nous sont fournies par une entreprise du Nord. Enfin, les étiquettes et nos verres de dégustation sont produits dans la Marne.

Faire connaître les bières oubliees

Les lectures que nous avons pu faire sur la bière nous ont appris que la période de la Belle Époque a permis un formidable élan de la diversité du patrimoine brassicole, notamment grâce à l’amélioration des procédés de brassage et à la découverte des levures par Louis Pasteur un peu plus tôt en 1857. Cette diversité s’explique car la bière fait partie des traditions nationales de nombreux pays du Vieux Continent mais aussi parce que le consommateur délaisse peu à peu le vin, devenu trop cher à cause de la crise du phylloxera dès 1866. De cette manière, de nombreux genres de bière émergent et font le bonheur des populations de l’époque en étant durablement inscrits dans les usages et les coutumes. Entre les deux guerres, cette diversité s’étoffe légèrement mais c’est après la seconde guerre mondiale que de nombreux styles de bière disparaissent au profit de l’industrialisation et de l’homogénéisation du produit.

Aujourd’hui, notre initiative est de faire connaître ces genres de bière oubliées pour redonner vie à la diversité brassicole de la Belle Époque.